Vous vous demandez combien gagne réellement un pilote de ligne, en France et à l’international ? La réponse courte : le salaire démarre relativement « normalement », puis peut devenir très élevé avec l’expérience, le type de compagnie et les primes. Rassurez-vous, vous allez rapidement découvrir les fourchettes de rémunération concrètes, puis les facteurs qui expliquent les écarts parfois surprenants entre deux pilotes. L’objectif ici est de vous aider à savoir si ce métier correspond vraiment à vos attentes financières, en toute transparence.
Comprendre le salaire d’un pilote de ligne aujourd’hui

Avant de vous projeter dans cette carrière, il est essentiel de connaître les montants concrets, du premier salaire de copilote aux revenus d’un commandant de bord expérimenté. Vous verrez aussi comment se situent les pilotes français par rapport aux salaires pratiqués dans les grandes compagnies internationales. Cela vous donnera une vision claire du potentiel de rémunération, mais aussi de ses limites.
Combien gagne un pilote de ligne en début de carrière en France ?
Les premiers salaires de copilote tournent généralement autour de 2 500 à 4 000 € brut par mois, selon la compagnie et le type de contrat. Les bas salaires se trouvent plutôt dans les petites compagnies ou low-cost, avec parfois des périodes de réserve peu rémunérées. Chez certaines compagnies à bas coût, un jeune copilote peut démarrer à 2 200 € brut, avec des primes variables selon l’activité. En revanche, les grandes compagnies historiques comme Air France offrent souvent une rémunération plus stable dès l’embauche, avec un socle autour de 3 500 à 4 000 € brut mensuel.
Ce premier palier peut sembler décevant au regard de l’investissement dans la formation, mais il s’agit véritablement d’un point de départ. Les premiers mois sont souvent marqués par une période de qualification type-rating et d’adaptation, durant laquelle les heures de vol restent limitées. À ce stade, la patience est de mise : l’évolution salariale commence dès que vous accumulez des heures et gagnez en autonomie.
Évolution du salaire pilote de ligne entre copilote et commandant de bord
La progression salariale est étroitement liée aux heures de vol accumulées et aux qualifications obtenues. En passant commandant de bord, la rémunération peut dépasser 8 000 à 12 000 € brut mensuels, voire davantage dans certaines compagnies. Cette évolution s’étale généralement sur 7 à 15 ans, avec des paliers liés aux grilles internes et aux conventions collectives.
Un copilote senior, après 5 à 7 ans d’ancienneté, peut atteindre 5 500 à 7 000 € brut mensuel avant de passer commandant. Une fois promu, le saut salarial est significatif : on observe une augmentation moyenne de 40 à 60 % du salaire de base. Sur long-courrier, un commandant de bord expérimenté chez Air France ou chez des compagnies du Golfe comme Emirates peut toucher entre 10 000 et 15 000 € brut par mois, primes incluses. Certains commandants très seniors, sur les plus gros porteurs comme l’A380 ou le B777, dépassent même les 180 000 € brut annuels.
Quelles sont les grandes différences entre compagnies françaises et étrangères ?
Les majors américaines comme Delta, United ou American Airlines peuvent proposer des salaires globaux supérieurs, complétés par des avantages en nature importants. Un commandant de bord chez Delta peut par exemple toucher entre 250 000 et 350 000 dollars par an en fin de carrière, soit environ 230 000 à 320 000 €. À l’inverse, certaines compagnies régionales européennes affichent des grilles nettement plus basses, avec des commandants plafonnant à 6 000 € brut mensuel malgré des conditions de travail exigeantes.
Les compagnies du Golfe comme Qatar Airways ou Etihad offrent des packages attractifs : salaires nets d’impôts, logement pris en charge, billets gratuits pour la famille. Mais attention, il est crucial de comparer non seulement le salaire de base, mais aussi le coût de la vie, la fiscalité locale et les avantages annexes. Un salaire élevé à Dubaï peut sembler alléchant, mais la vie loin de votre famille et l’absence de protection sociale équivalente peuvent peser dans la balance.
| Type de compagnie | Copilote débutant (€ brut/mois) | Commandant expérimenté (€ brut/mois) |
|---|---|---|
| Low-cost européen | 2 200 – 3 500 | 6 000 – 9 000 |
| Major français | 3 500 – 4 500 | 10 000 – 15 000 |
| Major américain | 5 000 – 7 000 | 15 000 – 25 000 |
| Compagnie du Golfe | 4 500 – 6 000 (net d’impôts) | 12 000 – 18 000 (net d’impôts) |
Les facteurs qui font varier le salaire d’un pilote de ligne

À salaire affiché identique, deux pilotes peuvent gagner des montants très différents en fin de mois. Type d’appareil, ancienneté, vols de nuit, long-courrier, base d’affectation : autant d’éléments qui influencent directement la fiche de paie. Cette partie vous aide à décrypter ces variables pour comprendre pourquoi les chiffres que vous voyez en ligne sont parfois si éloignés les uns des autres.
Comment le type d’appareil et de vols influence la rémunération globale ?
Un pilote affecté sur long-courrier, avec des avions gros-porteurs comme l’A350 ou le B787, perçoit en général des primes plus importantes qu’en court-courrier sur A320 ou B737. Les vols de nuit, les traversées intercontinentales et certaines rotations complexes entraînent des indemnisations spécifiques. Par exemple, un Paris-Tokyo ou un Paris-Los Angeles génère des primes d’éloignement et des indemnités de nuit qui peuvent ajouter 1 000 à 2 000 € par mois au salaire de base.
À l’inverse, le moyen-courrier très dense peut générer beaucoup de temps de vol, mais avec des primes parfois plus modestes. Un pilote effectuant 4 à 5 rotations par jour sur des liaisons européennes accumule des heures, mais les indemnités restent proportionnellement inférieures à celles d’un vol intercontinental de 12 heures. Certains pilotes préfèrent néanmoins cette configuration pour rentrer chez eux chaque soir, quitte à gagner un peu moins.
Ancienneté, grade et heures de vol : pourquoi cela change tout sur la paie ?
La grille de salaire repose largement sur le nombre d’années dans la compagnie et le grade occupé. Un copilote senior sur un moyen-courrier bien utilisé peut gagner autant, voire plus, qu’un jeune commandant de bord sur une flotte moins valorisée. Les heures de vol, primes d’activité et éventuels dépassements encadrés par la réglementation viennent compléter le fixe.
Chaque année d’ancienneté fait progresser le pilote dans sa grille salariale. Chez Air France, par exemple, un échelon représente environ 150 à 250 € brut supplémentaires par mois. Après 20 ans de carrière, un commandant de bord peut ainsi toucher 40 à 50 % de plus qu’un collègue ayant les mêmes responsabilités mais seulement 5 ans d’ancienneté. Les heures de vol mensuelles, encadrées par la réglementation européenne (maximum 100 heures par mois, 900 heures par an), influencent directement les primes. Un mois dense peut rapporter 500 à 800 € de plus qu’un mois calme.
Salaire net, primes et avantages : quel revenu réel pour un pilote ?
Entre le brut, le net avant impôt et le net après prélèvements, les écarts peuvent surprendre. Il faut ajouter aux salaires les primes de vol, les indemnités de déplacement et divers avantages comme les billets gratuits ou à tarifs réduits, les assurances santé renforcées ou les retraites complémentaires. Pour évaluer le « vrai » salaire pilote de ligne, il est donc nécessaire de raisonner en rémunération globale annuelle, et non sur le seul fixe mensuel.
Un commandant de bord gagnant 10 000 € brut mensuel touche environ 7 000 à 7 500 € net avant impôt, selon les cotisations. Ajoutez à cela 12 000 à 15 000 € de primes annuelles (13ème mois, intéressement, participation), plus les avantages en nature valorisés à 3 000 à 5 000 € par an. Au total, la rémunération réelle annuelle peut atteindre 100 000 à 110 000 € nets. Dans les compagnies du Golfe, l’absence d’impôt sur le revenu permet de conserver l’intégralité du salaire net, ce qui change radicalement l’équation financière.
Se projeter dans le métier : rentabilité des études et perspectives de salaire
La formation de pilote de ligne représente un investissement important, souvent de plusieurs dizaines de milliers d’euros. Vous avez donc besoin de savoir au bout de combien de temps ce choix peut être « amorti » financièrement. Cette partie aborde le coût des études, la durée de retour sur investissement et les perspectives de progression salariale sur une carrière complète.
Formation pilote de ligne coûteuse : au bout de combien d’années est-ce rentable ?
Les écoles privées comme CAE ou l’ENAC (filière cadets) peuvent facturer la formation entre 70 000 et plus de 100 000 €. Selon le salaire de départ et la stabilité de l’emploi, le retour sur investissement peut prendre entre 7 et 15 ans. Cela suppose toutefois de trouver un poste relativement rapidement après la qualification, ce qui n’est pas toujours garanti selon la conjoncture.
Prenons un exemple concret : vous sortez d’école avec une dette de 90 000 €. Vous démarrez à 3 000 € brut mensuel, soit environ 2 200 € net. En remboursant 800 € par mois sur un prêt étudiant à taux modéré, il vous faudra environ 10 ans pour solder cette dette. Pendant ce temps, votre salaire progresse, et à 7-8 ans d’ancienneté, vous gagnez 5 000 à 6 000 € brut, ce qui facilite le remboursement. Au bout de 12 à 15 ans, vous êtes commandant de bord avec un salaire confortable, et la dette initiale n’est plus qu’un souvenir.
Comment le marché de l’emploi aérien pèse sur les salaires proposés ?
Lors des périodes de forte croissance du trafic, comme entre 2015 et 2019, les compagnies augmentaient les salaires ou les primes pour attirer des pilotes qualifiés. Certaines low-cost proposaient même des primes d’embauche de 10 000 à 15 000 € pour recruter rapidement. En revanche, lors de crises comme celle du Covid-19 en 2020-2021, les recrutements se sont figés, voire les conditions salariales se sont dégradées pour les nouveaux entrants.
En 2025, le marché repart progressivement, mais avec plus de prudence. Les compagnies restent attentives aux cycles économiques, et votre pouvoir de négociation dépend donc aussi du contexte mondial et de la santé du secteur. Un pilote qualifié sur A320 ou B737, profils très demandés, peut négocier des conditions plus avantageuses qu’un profil moins polyvalent. La mobilité géographique joue aussi : accepter un poste en Asie ou au Moyen-Orient ouvre souvent des opportunités mieux rémunérées.
Comparer pour décider : salaire pilote de ligne, conditions de vie et alternatives
Un bon salaire ne fait pas tout : rythmes de travail, décalages horaires, éloignement familial pèsent lourd dans votre qualité de vie. Pour décider si ce métier vous convient, il est utile de comparer non seulement le salaire, mais aussi les contraintes et les alternatives possibles dans l’aviation. Cette dernière partie vous aide à mettre les chiffres en perspective avec le quotidien réel d’un pilote.
Le niveau de salaire compense-t-il réellement les contraintes de vie à bord ?
Les salaires élevés des commandants de bord peuvent faire oublier les horaires décalés, la fatigue accumulée et les nuits loin du domicile. Sur le long terme, certains pilotes évoquent l’usure liée aux décalages horaires répétés et aux responsabilités permanentes. Un commandant effectuant régulièrement des vols Paris-Singapour ou Paris-New York subit un stress physiologique non négligeable, avec des impacts sur le sommeil et la vie de famille.
Il est donc important de vous demander si ces avantages financiers suffisent à équilibrer ces contraintes personnelles et familiales. Certains pilotes, malgré des salaires confortables, choisissent de réduire leur activité ou de se réorienter vers des vols régionaux pour retrouver une meilleure qualité de vie. Le salaire reste attractif, mais la vraie richesse, pour eux, devient le temps passé chez soi.
Salaire pilote de ligne vs autres métiers de l’aviation : que faut-il savoir ?
Des métiers comme pilote d’affaires, instructeur simulateur ou contrôleur aérien offrent aussi des rémunérations attractives, avec des modes de vie différents. Un pilote d’aviation d’affaires peut gagner entre 5 000 et 10 000 € brut mensuel, avec des horaires plus prévisibles et moins de nuits à l’étranger. Un instructeur simulateur, souvent un ancien pilote de ligne, touche 4 500 à 7 000 € brut avec une grande stabilité géographique et des horaires de bureau.
Certains pilotes de ligne se réorientent vers ces fonctions pour gagner en stabilité géographique ou en qualité de vie. Un contrôleur aérien confirmé peut atteindre 6 000 à 8 000 € brut mensuel, avec des responsabilités importantes mais sans voyages constants. Comparer ces options vous permet de choisir une trajectoire professionnelle alignée avec vos priorités réelles, pas seulement avec un chiffre de salaire. La question devient alors : qu’est-ce qui compte le plus pour vous, l’argent ou l’équilibre de vie ?
Est-il encore réaliste de viser un haut salaire de pilote aujourd’hui ?
Les très hauts salaires des grandes compagnies restent accessibles, mais la concurrence et les critères de sélection se sont durcis. Il est toujours possible d’atteindre des niveaux de rémunération élevés, à condition d’accepter une forte mobilité géographique et une grande flexibilité. Les compagnies recherchent des profils polyvalents, maîtrisant l’anglais aéronautique, capables de s’adapter à différentes flottes et prêts à s’expatrier temporairement.
La vraie question à vous poser est donc autant « combien puis-je gagner ? » que « quel style de vie suis-je prêt à adopter pour y parvenir ? ». Un salaire de 12 000 € brut mensuel à 45 ans, c’est formidable, mais si cela implique 200 jours par an loin de chez vous, cela correspond-il à vos attentes profondes ? Certains pilotes répondent oui sans hésiter, d’autres redécouvrent l’importance de la présence familiale après quelques années de carrière. L’essentiel est de vous projeter honnêtement dans ce métier, en regardant au-delà des seuls chiffres.
En définitive, le salaire pilote de ligne varie énormément selon votre parcours, vos choix de compagnie et votre capacité à accepter les contraintes du métier. Les montants peuvent aller de 2 500 € brut pour un copilote débutant jusqu’à 15 000 € brut ou plus pour un commandant de bord expérimenté sur long-courrier. Mais au-delà des euros, c’est votre vision de la réussite professionnelle et personnelle qui doit guider votre décision. Le métier de pilote de ligne reste une carrière passionnante et financièrement valorisante, à condition d’en accepter pleinement les réalités.
- Salaire pilote de ligne : combien gagne vraiment un commandant de bord ? - 18 décembre 2025
- Trouver un ent dans le 94 : guide pratique pour les élèves et parents - 17 décembre 2025
- Ecampus police : guide complet pour se connecter et bien l’utiliser - 17 décembre 2025


